Les trois communautés, réunies au XIXè siècle, faisaient partie de la seigneurie de Sadirac, mais l’église de Taron leur était commune. En 1385, on dénombrait 14 ostaus à Taron, mais 15 à
Sadirac. Equilibre largement inversé de nos jours en faveur de Taron.
Sadirac était le centre d’une véritable « châtellenie », le Sadiraguès, regroupant Sadirac, Taron, Viellenave, Mascaràas, Haron, Maumusson et Ribarrouy qualifiée de, Ruffebaronnie,
en 1553,puis, à partir du début du XVIIè siècle de Vicomté.
En 1614, les seigneuries de Mascaràas, Haron et Ribarrouy avaient été vendues. On retrouve ensuite une longue liste de noms plus ou moins connus en Béarn et qui vont se transmettre ces terres par
mariage,succession,vente ….Salies-Lème, Dejean, Esquiule, Lin de Marsan,Arripe, Casemajor d’Oneix, Prat, Sarraute …
Il y avait à Sadirac un moulin banal (cf carte de Cassini ) pour Taron, Sadirac, Viellenave ;Ribarrouy et Maumusson, dénombré en 1681.
Ce qui reste de plus marquant de cette époque est, sans conteste, la magnifique église paroissiale de l’Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie.
Elle a pris le pas sur l’ancienne villa gallo-romaine sur l’emplacement de laquelle elle a été construite, laissant du coup sans réponses de nombreuses interrogations sur une grande partie de la
villa qui n’a pu de ce fait être fouillée entièrement.
Chronologie rapide :
-
- présence humaine attestée dès l'âge du fer
- premier siècle, implantation de la première villa
- fin quatrième, début cinquième siècles implantation de la seconde villa sur la première
- dixième, onzième siècle ? construction d’une église romane ?
- douxième siècle construction de la chapelle romane au sud (actuelle sacristie)
- quinzième siècle, reconstruction de l’église actuelle sur l’ancienne
- rajout de la chapelle Saint Augustin au sud
- seizième siècle (1530) rajout de la chapelle Sainte Catherine au nord
- dix-huitième siècle : transformation du presbytère (1735), rajout du corps de porche à l’ouest (1744-1747), surélévation et restauration du clocher-tour (1759-1762).
- rajout de la galerie du presbytère en 1885-1886
La motte féodale de Sadirac
"Le lieu dit Pehau correspond au nom d'une famille sadiracoise qui n'a rien à voir avec les origines de la "grande mothe esminante" dénombrée en 1861 par le seigneur de Sadirac au voisinage immédiat de la maison seigneuriale. La motte tronconique est fort élevée et commande la confluence du grand et du petit Lées. Une première "basse-cour" est coupée par la route. La seconde basse-cour est beaucoup plus vaste: c'est sur celle-ci que fut construit dans le dernier quart du XVIIIe siècle le château. A l'Ouest, on distingue une terrasse assez large dominant le cours d'un petit ruisseau".
Source: "Les cahiers du Vic-Bilh", revue n°11 - Juillet 1990 - page 36
XIXe siècle
Le nombre d'habitants de Taron
Prendre en considération qu'entre 1790 et 1794, Taron aborbe Viellenave, qu'elle recède entre 1795 et 1800. En 1822, la commune fusionne avec Sadirac et Viellenave pour former la nouvelle commune de Taron-Sadirac-Viellenave.
Année | Habitants |
1793 |
360 |
1800 |
322 |
1806 |
721 |
1821 |
400 |
1831 |
667 |
1836 |
664 |
1841 |
646 |
1851 |
646 |
1856 |
658 |
1861 |
610 |
1866 |
617 |
1872 |
671 |
1876 |
588 |
1881 |
643 |
1886 |
606 |
1891 |
509 |
1896 |
503 |
1901 |
504 |
1906 |
528 |
1911 |
505 |
1921 |
507 |
1926 |
508 |
1931 |
452 |
1936 |
441 |
1946 |
344 |
1954 |
323 |
1962 |
297 |
1968 |
243 |
1975 |
223 |
1982 |
226 |
1990 |
190 |
1999 |
197 |
2006 |
190 |
2007 | 185 |
2008 | 184 |
2009 | 187 |
2010 | 189 |